La plupart des villes et même des villages développent désormais des zones industrielles en limite de leurs agglomérations afin d’attirer des entreprises, et ainsi créer des emplois et faire rentrer des recettes supplémentaires.
Ces « ZI » sont situées la plupart du temps sur d’anciens champs, souvent reconvertis en friches, puis cédés aux investisseurs.
Nous allons voir que l’installation d’entreprises sur ces terrains que l’on appelle parfois « Nature », loin de détruire la faune, attire au contraire de nombreuses espèces qui prospèrent sur ces sites, où la chasse est interdite...
Les lapins sont les premiers à profiter de la construction d’usines ou d’entrepôts. Les terrains entourant ces bâtiments sont leurs domaines où ils prolifèrent en toute tranquillité. Les densités atteintes sont parfois extrêmement élevées, et la myxomatose et les voitures ne peuvent enrayer cette abondance.
Les renards sont attirés par ces proies nombreuses, mais ne se fatiguent pas à les chasser : ils se contentent de ceux qui se font écraser sur la route.
Les chauves-souris quand à elles profitent des lampadaires installés autour de ces constructions pour venir y chasser les insectes, attirés par la lumière. Les Pipistrelles communes, les Pipistrelles de Kuhl et les Sérotines communes sont les plus régulières. Si des espaces dégagés sont suffisamment vastes et que des bois ne sont pas trop éloignés, la Noctule commune et la Noctule de Leisler viennent pourchasser les gros insectes.
Les fouines trouvent des cachettes dans les hangars et se nourrissent des petits rongeurs, nombreux dans les friches entourant ces bâtiments.
Faucons crécerelles et Buses communes prennent le relais la journée et pourchassent tous les petits mammifères présents.
La présence de mares augmente fortement la biodiversité, car Crapauds communs, Grenouilles vertes, rousses et agiles ne craignent pas de vivre dans ce milieu malgré une forte activité humaine, se traduisant souvent par une pollution de la mare. Les Tritons qui y vivent (Triton ponctué, palmé et même crêté) en souffrent également.
Si ces plans d’eau sont plus importants, les Hérons cendrés, les Poules d’eau et les inévitables Canards colverts viennent y pêcher leurs repas.
Tout ce petit monde survit malgré une forte activité humaine, et nous apprend qu’il est possible que l’homme et certaines espèces animales cohabitent, souvent chacun ignorant la présence de l’autre...